Mimi la Grisette                                                            

Fait avec amour à Montpellier

Pourquoi Mimi la Grisette?


La Permacouture


C'est quoi ?

Anti-gaspi, apprentissage, assemblage, audace, autonomie, beauté, convivialité, créativité, échanges, écologie, économie, enthousiasme, imagination, ouvrage, partage, recyclage, respect, revalorisation… oser la vie !

 

Un vêtement ou autre tissu est mis au rebus ?

Quelle aubaine !

Avant de s’en débarrasser définitivement, pourquoi ne pas "sauver" le tissu encore utilisable, des boutons, un zip, une cordelette, une poche, un col… autant de pièces à repositionner sur un autre vêtement pour le transformer, ou bien avec les tissus récupérés créer un nouveau vêtement, un sac, un accessoire ou objet utile, un coussin, une couverture, un tableau...

 

Pourquoi je ferais cela ?

 

Pour l’anti-gaspi, l'écologie - une alternative, si petite soit-elle, à toujours produire plus, pour contrecarrer une surconsommation grandissante. 

Jeter moins, ralentir le gaspillage devenu banalité.

 

Pour l’autonomie - L'apprentissage des gestes basiques, simples, permettant de se dépanner soi-même et les autres, et pourquoi pas d'apprendre un métier.

 

L’audace de porter quelque chose pas comme les autres.

Bien plus que la pièce unique que je porte, j’ose mon identité.

Mon action respecte mes idées.

Je profite du système, il profite moins de moi.

 

Pour l’assemblage, la beauté, la créativité - A l’infini, laisser galoper son imagination, sa créativité. Mêler les couleurs, les matières, les textures … Se laisser aller à sa boulimie de créativité, dans un seul but de beauté et d’harmonie.

 

Pour la convivialité, les échanges, l’enthousiasme, le partage - Partage et échange d’idées, de conseils, de techniques, de matériel. Le plaisir de partager des moments ensemble. L’enthousiasme de l’ouvrage terminé. L’opportunité d’aller vers l’autre.

 

Pour l’économie - Mon budget me remercie, à moindre coût je peux m’habiller, moi, les autres, décorer un lieu, créer des objets utiles.

 

Pour le recyclage - Donner une 2ème vie aux choses, un pantalon peut revivre en coussin, une chemise en sac, par le jeu habile de repositionnement des matériaux.

 

Pour la revalorisation, l’ouvrage - Un nouvel objet est né, c’est une création, une pièce unique. Il prend de la valeur parce que je sais avec quoi il est fait, comment il est fait, pourquoi, le temps passé à le confectionner. Nul autre est identique à celui-là.

Pour la revalorisation de soi - Je l’ai réalisé moi-même, de mes mains. J’ai appris et j’ai su le faire. Je me suis dépassée.

 

Pour le respect de l’objet ou du vêtement - De l’ancien parce que je lui prête attention pour ce qu’il a d’encore utile ; du nouveau pour lequel mon regard a changé, il est l’aboutissement de mon travail.

Le respect de mon ouvrage - Je donne un sens à ce que je fais.

Le respect humain - Je contribue moins aux conditions de travail déplorables des ouvriers textiles dans certains pays.

 

Et alors ?

Au-delà de tout ce que j’en retire pour moi-même ou pour les autres, de l’aspect ludique et plaisant, la Permacouture c’est revenir à des choses simples, avec du fil et une aiguille, avec ou sans machine, des gestes qui ont traversé les âges parce qu’essentiels, nécessaires,  utiles et vecteurs de relations humaines. C'est retrouver un savoir-faire.

Un peu d'histoire...



La Grisette de Montpellier

"Depuis le XIXe siècle, à Montpellier, la grisette désigne avant tout l'ouvrière à aiguille - ou ouvrière de mode - employée comme couturière ou "faiseuse de robe" (modiste, lingère, mercière, doreuse, brodeuse sur tulle, fleuriste qui réalise des fleurs artificielles).

 

Elle travaille "en chambre" c'est à dire à domicile, en magasin, ou dans un atelier situé au-dessus de la boutique. Situées pour la plupart dans les rues étroites de la ville, les boutiques sont à cette époque bien fournies en produits de luxe et en habits élégants, que les grisettes fabriquent sur mesure. En effet, si les habitants des classes modestes confectionnent eux-mêmes leurs vêtements, les dames de bonne famille font appel à des couturières pour faire réaliser les dernières tenues à la mode à Paris.

 

Côtoyant au quotidien les femmes de la haute société de par leur métier, les grisettes adoptent de leur clientèle le goût pour l'élégance et les bonnes manières. Elles ont la matière première, l'art et le devoir de "s'habiller", ce qui leur vaut d'occuper une place à part au sein de la société montpelliéraine, à mi-chemin entre la fille du peuple et la grande dame, comme en témoigne la définition que propose Jules Renouvier dans son étude Les Grisettes de race (1840) : " jeunes femmes des classes intermédiaires qui tiennent du peuple par leur origine et par leur vie laborieuse, des riches et des bourgeois par leur aisance et leur esprit".

 

Joliment habillées et plus éduquées que les autres filles du peuple, les grisettes peuvent espérer, par le mariage, sortir de leur condition pour accéder à la petite bourgeoisie."

Extrait du livre Montpellier Cité des belles dames de Maguelone Nouvel-Kirschleger.

 

Au début du XIXe siècle la "grisette" n'est pas spécifique à Montpellier puisqu'on la retrouve aussi à Paris, Bordeaux, Toulouse, Nîmes...

Elle doit son nom à sa tenue qui à l'origine est une robe de toile grossière de couleur grise. Elle est reconnaissable aussi par sa ceinture à laquelle est suspendu le "clavier" : ses ciseaux de couturière. Elle porte aussi une énorme coiffe "la paillasse".

Mais au fil des années la tenue de la grisette évolue, s'affine, devient plus coquette et élégante, sa coiffe laisse la place à un bonnet de dentelle, elle porte une petite chaine d'or à son cou et libère sa noire chevelure sur ses épaules, couvertes d'un joli fichu.

Gracieuses, sobres et élégantes, les grisettes laissent aux voyageurs de passage dans leur cité, un souvenir charmant... La littérature de l'époque est à leur sujet très élogieuse.

 

Les Grisettes deviennent ainsi la fierté des montpelliérains !